Et maintenant, Boukhara, à nous 2 !
Pour commencer, le mausolée Ismaïl Samani. C'est l'édifice le plus ancien de la ville, il date du début du 10ème siècle et si on peut l'admirer quasiment dans son état original, c'est qu'il a été enfoui dans les sables jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale. C'est un archéologue soviétique qui l'a découvert par hasard... La délicatesse du travail de la pierre est impressionnante...
Au choix. Chapeau kirghize ou guide de Boukhara ?
Pour aller jusqu'au marché, on va longer les vestiges de l'ancienne muraille de la ville,.
Là encore, les étals regorgent de fruit et légumes mais les stars restent les stands d'épices ! Et partout, des visages souriants ou des regards bienveillants.
Il est rare que les femmes ouzbèkes sourient franchement et dévoilent leur dentition en or... Plusieurs versions quant à cette pratique.... A l'origine, certainement, une hygiène buccale insuffisante... Mais pourquoi en or ?? parce que des dents en or seraient moins chères que des dents en céramiques, disent les uns... parce que, quand la monnaie vaut moins que pas grand chose, c'est un moyen de mettre ses économies en lieu "sûr" disent les autres... Quoi qu'il en soit, la pratique est très répandue dans tout le pays...
Il n'est pas loin de midi et largement l'heure de nous diriger vers la mosquée Bolo-Haouz.
On est vendredi, jour de grande prière, et les tapis attendent d'être déroulés. Une population exclusivement masculine. Pas franchement de toute première jeunesse... L'ambiance n'est pas vraiment au recueillement... plutôt à la causette...
A la fraîcheur -toute relative- de la mosquée d'autres préfèrent celle du bord du bassin...
A deux pas, la forteresse de l'Ark, qui se dresse sur la place du Registan. On pense généralement que place du Registan égale Samarcande. Oui, mais pas que, car littéralement registan signifie place sablonneuse. Pour des villes du désert, rien de bien rare... Quoi qu'il en soit, le Registan, est toujours un lieu emblématique du pouvoir temporel e religieux, où tous envahisseurs, conquérants et soviétiques ont pris soin d'affirmer le leur... Jusqu'en 92,au centre, il y avait ?... une statue de Lénine !
Retour vers le cœur de la vieille ville, la place Liab-i-Haouz avec son bassin et sa fraîcheur bienvenue, entourée de restaurants et de maisons de thé et déjeuner sous la treille. Les cages à oiseaux qui y sont suspendues sont recouvertes d'un châle pour tempérer les ardeurs vocales des volatiles...
Sur la place, la statue de Nasreddine Hodja, juché sur son âne. Nasreddine Hodja est un personnage mythique de la culture ouzbèke. Ingénu et candide, il lui arrive des tas de mésaventures, dont il y a toujours une morale, un enseignement à tirer. Comme en Chine, nous avons cette fois-ci encore, notre séquence "histoire du jour", piochée dans dans un petit livre en français, trouvé par GéGé. A chaque repas, son histoire pour accompagner le thé ! Ici, pas de café...
En cette fin de saison, nous sommes les seuls touristes occidentaux mais beaucoup de touristes ouzbèkes. Du coup, côté photos, chacun se prête volontiers au jeu !
A Boukhara comme ailleurs, la plupart des caravansérails, mosquées, minarets, madrasas, palais du Khan, khanaka (soit la résidence administrative du précédent), bibliothèques est regroupée autour d'une place et forme un "complexe"... Evidemment, il y en a plein... des petits, des grands, des magnifiques, des super magnifiques... Mais, même si tous se ressemblent un peu -briques beige et mosaïques bleu- c'est à chaque fois le même émerveillement devant tant de finesse, tant d'harmonie.
Et bien évidemment aussi, moquées et madrasas sont rarement en activité... Plus surprenant, un caravansérail peut devenir une madrasa et inversement... il faut dire que l'organisation intérieure des lieux présente une grande similitude. Une vaste cour intérieure bordée de cellules sur 2 étages, une mosquée et des salles plus ou moins grandes. Donc marchandises et caravaniers ou étudiants... De toutes façons, aujourd'hui, dans la plupart de ces cellules il y a des boutiques d'artisanat. De très jolies choses... faïences, textiles en soie ou brodés, articles en bois, suzanis. Les suzanis sont de grandes pièces de soie ou plus souvent de coton recouverts de motifs traditionnels appliqués ou brodés. C'est une pièce incontournable du trousseau de la mariée.
Détail du fronton de la mosquée Nadir Divanbegi. Le phénix est un oiseau mythique et bienveillant en Ouzbékistan. Ici, il emporte vers le ciel et le soleil un loup, protégeant ainsi les hommes.Sur les façades, chaque cm² est recouvert de mosaïque...
Les cellules de l'étage supérieur, à l'écart de l'agitation quotidienne, étaient attribuées aux étudiants les plus avancés.
Dans la cour intérieure. Les touristes sont rares... çà laisse du temps !
On voit qu'il y a différentes façons d'occuper de passer le temps...
Les notes colorées des suzanis relèvent l'ocre de la brique... Suzana se traduit par "aiguille" et a donné le prénom Suzanne !
Sacs et chapeau brodés. Bien tentant !
Le fronton du khanaka Nadir Divanbegi
La journée tire à sa fin... Retour vers la place Liab-i-Haouz pour une pause thé, bien méritée, dans une tchaïkhana. L'appareil photo n'est jamais bien loin !
"Razlivnoié pivo"... on dit "piva" ! çà peut servir !
Et on retrouve les mêmes colonnes...
Chapeaux et barbes...
Pas de chapeaux, pas de barbes...
çà, c'est de l'organisation !
La suite, demain !
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