Le Reghistan de Samarcande, c'est le plus grand complexe d'Asie Centrale et l'un des plus beaux de l'islam.
C'était le carrefour de la capitale de Tamerlan avec un bazar gigantesque. Sa configuration actuelle, avec ses 3 médersas remonte au 17ème siècle.
Taille, élégance des formes, beauté des mosaïques... on est dans la démesure... Motifs floraux, calligraphies coraniques, dessins géométriques dans tous les tons de brun-jaune, de vert, de bleu, de turquoise... on est dans le raffinement le plus délicat.
On ne découvre la place qu'au dernier moment... Pour y arriver, nous remontons des allées arborées avant de longer la médersa Chir Dor. Un mur entier, dont chaque cm² est recouvert de mosaïques...
En face, le fronton de la medersa d'Ouloug Beg.
La coupole et le minaret de la médersa Chir Dor.
La représentation d'animaux stylisés sur le fronton, qui brise le tabou islamique de l'art figuratif, a donné son nom à la médersa, Chir Dor signifiant "qui porte des lions". Des lions y poursuivent des biches blanches au milieu de spirales de fleurs. Ils ressemblent un peu à des tigres mais on ne va pas chipoter... Ils portent sur leur dos des soleils à face humaine bordés de rayons. La signification n'est pas très claire... Symbolisent-ils le khan "dévorant" ses voisins sous le soleil qui contemplerait sa gloire ou bien s'agit-il d'un animal-soleil traduisant la résistance des zoroastriens, qui adoraient le soleil, face à l'islam ? Quoi qu'il en soit, pour cette hérésie, l'architecte fut condamné à mort...
En face, la medersa d'Ouloug Beg, petit fils de Tamerlan et khan passionné d'astronomie. Passion à laquelle renvoient les étoiles stylisées qui ornent le fronton.
Le fronton intérieur dans la lumière du soleil couchant
On n'accède pas directement dans la cour mais par des portes latérales
En se retournant, on peut voir en face la medersa Chir Dor...
Sur 2 étages, les cellules prévues pour les étudiants. A l'intérieur, 2 niveaux délimitaient des espaces bien distincts. En bas, où rentre la lumière du jour, l''étude. En haut, le repos.
Au fond de la cour, l'accès à la mosquée d'hiver.
Partout, la même richesse et la même minutie dans la décoration
Un aspect inhabituel pour ces colonnes de la mosquée d'hiver...
Maintenant, direction la medersa Tilia Kari qui se singularise par l'absence de minarets, remplacés par des tourelles et des couloirs en façade donnant accès aux cellules. le soleil commence à décliner adoucissant les contrastes entre les verts, les bleus et les turquoises, enveloppant tout d'un halo doré... Encore un peu plus magique !
Le fronton et sa coupole depuis la médersa d'Ouloug Beg
Symboles solaires éclatants, motifs floraux ou géométriques, versets du coran ornent encore une fois la façade.
La lumière du soleil qui commence à décliner fait ressortir les différentes nuances de turquoise de la coupole...
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