dimanche 2 octobre 2016

Ferghana, Marguilan, Richtan, Kokand

Ferghana ne se dévoile pas sous son meilleur jour.... Il pleut et il fait froid... A un peu moins de 9 heures du matin, un dimanche, l'animation n'est pas délirante non plus...
Pas grand chose à voir non plus... Une ville moderne, aux larges avenues, créée par les Russes au début du 20ème siècle et à vocation militaire... Elle doit son essor, pendant la seconde guerre mondiale, à sa situation géographique, base arrière la plus éloignée du front. Les Soviétiques y installent des usines mécaniques et de raffinage. Après l'effondrement de l'URSS, la population d'origine russe est massivement repartie et la plupart des grands combinats et des usines ont fermé.... Circulez, il n'y a rien à voir !

Direction Marguilan, la capitale historique de la vallée, à l'histoire bien plus prestigieuse puisqu'elle aurait été fondée par Alexandre le Grand ! Pour çà, c'est vrai que les sources manquent un peu mais en revanche, elles attestent bien que, il y a plus de 1000 ans, Marguilan était déjà un arrêt important sur la route de la soie, le dernier avant de franchir les monts Alaï vers Kachgar.
Le travail de la soie y est donc une activité ancestrale dont les Soviétiques n'ont pas manqué de tirer parti en y installant un combinat de soie.

Sur la route, halte inévitable au marché ! La richesse agricole de la vallée saute aux yeux. Profusion de fruits et de légumes. Avalanche de bonbons et de gâteaux secs. Festival d'épices. Les abricots et les raisins secs, les grenades, remplissent des bassines entourées de tapis de melons et de pastèques. Les boulangers poussent des charrettes chargées de pains fraîchement cuits pour les déverser sur les étals. Les marchés, c'est toujours que du bonheur !

















Le pain, c'est la star des marchés !!






La dame à qui nous venons d'acheter une galette toute chaude... Un genre de pâte feuilletée garnie d'oignons. En général, elle se mange au petit déjeuner.











Le paprika est très utilisé dans la cuisine ouzbèke.





Marguilan, maintenant.
Au programme, visite de la plus grande fabrique de soie traditionnelle d’Ouzbékistan. La soie, en Chine ou ailleurs, on a déjà donné... c'est toujours le même plan, avec des machines partout et des gens qui font semblant de travailler, et çà se termine par un magasin avec du linge de maison, des vêtements et des foulards !
En fait, on a juste zappé "traditionnelle".... Là, rien à voir ! Tout est fait à la main... Ébouillanter les cocons, les mélanger, les dévider, les filer -il en faut neuf minimum pour faire un fil de soie- la teinture avec des teintures naturelles, et le tissage. Quant aux locaux, ils ont au moins 100 ans ! Bref, du coup, c'est beaucoup plus intéressant...Juste une question...  ces gens qui sont venus bosser un dimanche pour faire la démo à des touristes... ils seront intéressés au chiffre d'affaires dégagés par ce que nous allons acheter dans l'inévitable boutique ?













Dans l'après-midi, halte à Richtan, renommée pour ses belles céramiques bleues et vertes avec un glaçage, dont la composition et la mise en oeuvre sont gardées secrètes. Un peu comme la recette des pastéis de Nata à Belem ! Tous les matériaux proviennent de la région, l'argile rouge, les pigments... Et il se dit que les secrets de cet artisanat se transmettent de père en fils... Un atelier avec un tour, des poteries partout... bof, pas de quoi en faire un plat !... Et puis, au fond du jardin, une grande pièce où la lumière du jour rentre à flots... genre atelier d'artiste. Et là, un monsieur tout seul qui travaille au pinceau sur des carreaux de terre cuite, cm² par cm² !!








Les filles de la maison jouent les starlettes !

Et avec mes nouveaux amis ! C'est toujours étonnant de voir comme en général les gens sont contents de se faire photographier avec des occidentaux !



Direction Kokand maintenant, où nous allons passer la nuit. La route est bordée de petites maisons basses, précédées d'une large treille avec de la vigne, dont nous ne voyons que des murs sans fenêtres. On y accède par un large portail qui ouvre sur une cour. Parfois, on entrevoit les jardins avec les pièces d'habitation qui courent autour. Habitations typiques des oasis qui ne sont pas sans nous rappeler Turpan... Et partout, des vergers et des cultures maraîchères. Du coton aussi...

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