Rando des sables dans le Kyzyl Koum

Et bien, on a eu bien froid ! Malgré le lit, malgré le super sac Technolite.... Un, la yourte était bien moins calfeutrée que la précédente et deux, la couette chinoise s'est montrée bien moins chaude que les couvertures traditionnelles des nomades... Trois, peut être faisait il plus froid ? Et ne pas compter sur la douche -à température ambiante- pour se réchauffer... Plutôt sur le thé brûlant ! Mais promis, juré par le jeune manager, on aura des couvertures supplémentaires pour la nuit prochaine !

Le manager du camp. Il est étudiant en français à l'université de Samarcande et à l'Alliance Française, et parle un français encore un peu hésitant mais sans le moindre accent. Il a pris ce job d'été pour pouvoir parler avec les touristes. Nous lui laisserons quelques Express des semaines passées, "cadeau" précieux car impossible de trouver de la presse économique et politique étrangère, enfin occidentale...

Aujourd'hui, désert ! A pieds ou à dos de chameau, au choix. Petit sac à dos, bouteille d'eau, chapeau et c'est parti !

Quand je marche dans désert... Bien contente d'avoir emportés mes bâtons ! Pas beaucoup de dénivelé, genre collinettes... mais pour avancer régulièrement dans le sol plutôt sableux, çà aide !

Les chameaux suivent... çà a l'air plutôt placide comme bête. Pas très malin non plus car sans son chamelier, un chameau ne sait pas choisir son chemin ! Donc, une caravane avance... au pas des chameliers ! Et en plus... çà ne sent pas vraiment bon !
Pourquoi des chameaux et pas des dromadaires ? Parce que le chameau est le camélidé des déserts froids comme ceux d'Asie Centrale et le dromadaire celui des déserts chauds comme le Sahara.

Appelez-moi Jolly Jumper !

çà balance dans le Kyzyl Koum... Une fois calé sur le chameau, il suffit de suivre le mouvement, en se tenant à la bosse... Mais, il s'est avéré que certains étaient plus "confortables" que d'autres... Du fait, des différences entre les "selles" paraît-il... Selles qui n'en sont pas... Juste quelques tapis jetés en travers entre les 2 bosses... et de la longueur des "étriers" aussi... une corde avec une boucle à chaque extrémité...

Un des chameliers

Il se passe toujours quelque chose dans le désert et il y a toujours du monde pas loin, surgit de nulle part... ou de derrière une colline ! Une vente de moutons, des femmes et des enfants dans une bergerie d'été...

 Les moutons sont rassemblés par les chiens

 puis, parqués

 pour être sélectionnés.

une affaire d'hommes.

la petite maison dans le désert... raccordée au réseau électrique.

Ces 2 femmes restent à la bergerie pendant que les hommes sont avec les moutons... A quoi occupent-elles leurs journées puisqu'elle disent avoir une maison au village ? une autre version de la journée au cabanon ?

Le pique-nique va se révéler un véritable festin ! Le team du camp a déjà tout installé ! La tente pour l'ombre, le buffet et même apporté les petits tabourets en plastique ! Les crudités sont savoureuses, le plov est chaud et l'eau fraîche !

Pas question de rester faire la sieste à l'ombre... nos chameaux nous attendent patiemment et...  on a un rythme à tenir ! Etre de retour avant la tombée de la nuit...

On repart et le soleil donne, donne donne...  Au bout d'un moment, une autre bergerie. Autant les femmes rencontrées ce matin sont restées réservées, autant, ici, nous sommes accueillis chaleureusement et même invités à rentrer pour partager un thé.
A l'intérieur, 2 pièces. L'une avec un réchaud dans laquelle une dame est en train d'étaler une grande pâte toute fine avec un rouleau à pâtisserie taille XXL, l'autre avec un grand coffre et des couvertures empilées le long d'un mur. Au sol, des tapis, les murs sont blanchis à la chaux . Après, le thé, nous aurons même un petit concert improvisé !

La pâte est enroulée autour du rouleau

L'homme qui joue est un des chameliers. Très probablement, cette bergerie d'été devait être celle de sa famille...

Sardor avec le manteau traditionnel. Ici, chacun était comme chez soi...

La maîtresse de maison qui, après avoir préparé et servi le thé,18 personnes quand même ! est venue "discuter" avec nous -en russe- Sardor faisant le traducteur... ce qui est très inhabituel... les femmes étant en général d'une discrétion extrême et disparaissant à l'intérieur de la maison aussitôt le service terminé. Bien sûr, elle a voulu savoir d'où nous venions, depuis combien de temps nous étions en Ouzbékistan, si ce que nous avions vu nous avait plu... Puis, s'adressant aux femmes, elles nous a demandé combien nous avions d'enfants, quel âge nous avions. Elle, a  6 enfants et 57 ans.

Nous passons à 18, en plein après-midi, elle vaque à ses occupations et tout s'arrête pour vivre un moment avec des inconnus... tout naturellement. C'est ce genre de rencontre et de moment privilégié qui donne vie aux voyages, quand on a l'opportunité de se rendre compte que malgré nos vies si différentes, on a des choses à partager. çà fait tellement chaud au cœur !

Allez hop ! sur les chameaux et retour vers le camp.