Luttes tribales, repaire de trafiquants d'esclaves, de brigands, de voleurs, de conspirateurs contre l'ordre établi, elle est tombée dans l'escarcelle des Soviétiques au début des années 20 puis intégrée à la nouvelle république socialiste d'Ouzbékistan.
Malgré cette histoire agitée, la cité intra-muros nous offre aujourd'hui une homogénéité et une richesse architecturales uniques dans le monde islamique.
La ville est encerclée par des fortifications crénelées -plus de 2kms ! ouvertes par quatre portes, une à chacun des points cardinaux. Fermées de la tombée de la nuit au lever du jour, elles protégeaient la ville et ses habitants des attaques nomades mais aussi des tempêtes du désert.
On les découvre depuis la fenêtre de notre chambre !
La porte d'entrée ouest n'est qu'à 2 pas et on est dans l'ambiance avant même de la franchir.
Petit moment photo quand même, histoire d'immortaliser cette étape sur "notre" Route de la Soie, commencée à X'Ian.
En bleu sur la carte, les mosquées, médersas, mausolées et autres palais de la ville fortifiée.
La porte à peine franchie, le Kalta Minor, minaret inachevé du fait du décès du khan qui l'avait commandé, accroche d'emblée le regard.
Derrière, la médersa Mohammed Amin Khan, la plus grande de la ville, qui pouvait accueillir jusqu'à 250 étudiants. 138 touristes très exactement aujourd'hui, car elle a été investie par un hôtel multi étoilé.
Actuellement l'Unesco et la ville sont en conflit quant à sa destination... La première voudrait en faire un lieu de mémoire sur l'enseignement islamique, la seconde affirmant que l’hôtel constitue une bonne alternative et craint qu'un retour à la vocation initiale ne crée un précédent fâcheux... On ne badine pas avec la laïcité en Ouzbékistan !
Quoi qu'il en soit, on peut se balader librement à l'intérieur et en profiter pour avoir un aperçu des alentours et un autre point de vue sur le Kalta Minor !
Plus loin, le minaret Islam Khodja aux anneaux bleu et vert. En fait, un minaret, c'est surtout une tour de garde. Avec ses 44m, il permettait de repérer les mouvements hostiles de loin... Sur la place, une autre médersa transformée en restaurant...
Le mausolée Pakhlavan Mahmoud s'ouvre par une jolie cour à l'ombre bienvenue sur une mosquée d'été. Les piliers sculptés sont là encore magnifiques ! Festival de décorations dans toutes les nuances de bleu !
Une tempête de neige, il y a quelques années, a provoqué la chute de nombreuses céramiques de la coupole qui coiffe le mausolée. Dans la chaleur d'aujourd'hui, on a du mal à l'imaginer !
La "gardienne" des lieux
Dans la mosquée Jouma -aux 213 piliers, il y a une séance de prise de vues... Ici aussi, les albums photos des mariages sont soigneusement préparés...
Il est joli le châle, non ? Je viens d'acheter le même !
Au palais Tach Kaouli, le festival continue ! Céramiques vernissées et mosaïques délicates aux couleurs chatoyantes, plafonds et colonnes en bois précieux sculptées, le festival continue !
Côté rue, on joue cependant dans la sobriété.
La porte d'accès à la chambre du khan au harem. Chacune de ses 4 épouses légitimes avait la sienne. Il va sans dire, qu'un couloir secret relie le palais au harem !
Tous les sites font office de boutiques d'artisanat.... Un peu envahissant même si ce qui est proposé en souvent très joli. Tout se négocie en euro...
La journée a été bien remplie... Avant de s'installer sur la muraille pour le coucher du soleil, un peu de déambulation au hasard des rues.
Il est grand temps de grimper sur la terrasse de la muraille !
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