Et la dame à qui j'ai acheté du paprika et du "4 épices" -paprika, curcuma, poivre, cumin. Confectionné à la demande, broyé dans un mortier et hop ! dans du papier journal.
Mais le plus intéressant se passe dehors... Beaucoup de voitures stationnées et à côté des gens avec des gros cabas de courses. A première vue, normal au marché... Sauf que ces sacs sont pleins de billets... et que l'entrée du marché, c'est LA place pour le change au noir. C'est évidemment interdit mais tout se passe au vu et su de chacun. Personne ne se cache... Roubles ou euros contre soums ou l'inverse...
La monnaie... c'est un des principaux problèmes de l'Ouzbékistan. Inextricable tant qu'il n'y a pas de réforme monétaire.. Le plus gros billet est celui de 1000 soums. Au taux officiel, pour 1€, on obtient un peu plus de 3000 soums. Au noir, 6000....
Stocker des montagnes et des montagnes de billets, ce n'est quand même pas très pratique, tout le sport consiste donc, pour les Ouzbeks, à détenir un maximum d'euros voire de roubles -le dollar n'a guère la cote ! et à ne changer -au noir- que ce qui est strictement nécessaire aux menus besoins quotidiens...
Le marché au noir permet également d'échanger de façon avantageuse les billets de 5€ contre des plus grosses... 50 voire 100. Extrêmement rares, parce que, pour un touriste qui va rester 15 jours, c'est largement son budget achats+dépenses quotidiennes.
Depuis le début du séjour, tous nos achats ont toujours été négociés en euro. Un châle -celui de la mariée d'hier, 4€. Un sac à main brodé, 8. Un CD de musique soufie, 5. Les épices, 3. Nos pièces de 1 et 2€ sont volontiers acceptées... elles permettent de rendre la monnaie !
Sardor nous expliquera que les transactions immobilières, l'achat d'une voiture ou d'électroménager se font en euro...
Voilà pourquoi, il était important d'avoir des billets de 5 ! Pas pour les changer... Evidemment, il est totalement inutile d'activer l'option internationale de sa carte bancaire...
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